Les champs phlégréens

Les champs Phlégréens, et le golfe de Pozzuoli

Depuis que nous sommes en Italie, nous avons été surpris de l’attitude des italiens à notre égard : indifférence, ignorance… Des Français avec lesquels nous avons discuté avaient la même impression. Depuis que nous avons quitté les zones hyper touristiques, c’est à dire hier, tout a changé, c’est incroyable. Des buongiorno dans les ruelles des villages, des fraises offertes chez le fruitier, essai de glace à la gelateria pour permettre de mieux choisir, idem pour les fromages. Dubitatifs devant un restaurant entièrement vide, nous nous sommes vus accueillis avec un grand sourire et avons très bien déjeuné, seuls clients, devant une vue imprenable sur la mer et l’île d’Ischia. Le serveur nous a même fait la conversation, un peu laborieuse pour nous. J’ai goûté les pâtes aux oursins. Très bonnes.

Un beau périple toute la journée à scooter dans une région volcanique, les champs Phrégréens (phrégréen vient de brûlant en grec ancien) avec d’anciens volcans, un lac de cratère ( notre camping est installé dans l’un d’eux). Nous avons longé le cratère Solfatara (on ne peut plus y pénétrer, c’est trop dangereux) d’où des fumerolles d’anhydride sulfureux s’échappent, des boues et du sable bouillonnent.

La région est riche en vestiges grecs et romains : un port maritime important (194 av JC) pendant trois siècles à Pozzuoli d’où richesse, d’où somptueuses villa (dont celles des empereurs ) et de nombreux thermes. Certaines villas et thermes de Baia ont disparu sous l’eau car le sol s’est affaissé. On peut, en plongée apercevoir les murs, les mosaïques, des statues. Le mauvais temps ne nous a pas permis d’en profiter.

Comme il y a eu des mouvements de terrain hier et cette nuit, tous ces sites archéologiques sont fermés au public tant qu’il y aura des secousses sismiques. Heureusement une partie de ces sites sont visibles de la route. A chaque virage, la péninsule présente des vues superbes sur la mer, le Vésuve au loin, le golfe de Naples, des villages construits sur les pentes des reliefs, des rues étroites, des maisons colorées. On y trouve son compte.